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Testé dermatologiquement ou hypoallergénique ?

Sur les emballages de soins cosmétiques ou dermocosmétiques, certaines allégations rassurantes sont fréquemment mises en avant pour valoriser la tolérance du produit, telles que « testé dermatologiquement » ou « hypoallergénique ». Bien que largement utilisées, ces allégations sont souvent mal comprises, tant par les consommateurs que par certaines marques, en particulier les nouveaux acteurs du secteur. Portés par les dynamiques des réseaux sociaux, de nombreux créateurs de contenu digitaux ou entrepreneurs indépendants se lancent aujourd’hui dans le développement de leur propre gamme de produits, parfois sans maîtriser l’ensemble des exigences réglementaires encadrant la formulation et la mise sur le marché.

Ces deux allégations renvoient pourtant à des réalités bien différentes, notamment sur le plan réglementaire, scientifique et marketing.

Ce que signifie réellement « hypoallergénique »

Lorsqu’un produit est qualifié d’« hypoallergénique », cela signifie que sa formule a été spécifiquement élaborée pour minimiser les risques de réactions allergiques. Cette allégation ne garantit pas une absence totale de réactions, mais traduit une démarche de formulation rigoureuse visant à réduire autant que possible la probabilité d’allergie, notamment par la sélection d’ingrédients à faible potentiel sensibilisant et l’exclusion de substances identifiées comme allergènes courants.

Concrètement, cela implique :

  • Une sélection rigoureuse des matières premières, en privilégiant les ingrédients reconnus pour leur très faible potentiel allergisant.
  • L’éviction de substances fréquemment incriminées, comme les parabènes, les conservateurs libérateurs de formaldéhyde (bronopol, DMDM hydantoin), certains filtres UV (tels que la benzophénone-3), les parfums allergisants, le phénoxyéthanol, ou encore certaines huiles essentielles.
  • Une attention particulière portée aux allergènes réglementés, notamment les allergènes parfumants devant obligatoirement figurer dans la liste INCI au-delà de certains seuils.

Il est important de rappeler que certains ingrédients d’origine naturelle, bien que largement réputés pour leur douceur ou leur bonne tolérance, peuvent présenter un potentiel allergisant chez certaines personnes. C’est notamment le cas de l’huile d’amande douce chez les individus allergiques aux fruits à coque, ou de certaines huiles essentielles, qui contiennent naturellement des composés sensibilisants comme le linalol ou le limonène. La sensibilité cutanée étant propre à chaque individu, un ingrédient considéré comme sûr pour la majorité de la population peut malgré tout provoquer une réaction chez une minorité d’utilisateurs.

Une allégation encadrée par la réglementation européenne

Le terme « hypoallergénique » n’a pas de définition légale stricte dans le Règlement cosmétique (CE) n°1223/2009, mais il est encadré par le Règlement (UE) n°655/2013 relatif aux allégations cosmétiques. Celui-ci impose que toute allégation, y compris celle-ci, soit justifiée par des preuves suffisantes, vérifiables, et étayées par des données pertinentes.

Dans ce contexte, une marque qui souhaite utiliser la mention « hypoallergénique » doit être en mesure de démontrer que le produit a été formulé de façon à réduire le risque de réactions allergiques. Cela implique notamment une sélection rigoureuse des ingrédients, ainsi que la réalisation de tests de tolérance cutanée.

Ces tests peuvent inclure, selon les cas, des protocoles de type HRIPT (Human Repeat Insult Patch Test) ou RIPT, consistant à appliquer le produit de manière répétée sur la peau d’un panel de volontaires pendant plusieurs semaines, sous suivi dermatologique, afin d’évaluer le potentiel sensibilisant.

En l’absence de justification suffisante, l’usage de la mention « hypoallergénique » peut être jugé trompeur par les autorités compétentes en matière de protection des consommateurs ou de régulation cosmétique, en Europe comme à l’international. Cela expose la marque à un risque de non-conformité réglementaire, voire à des sanctions administratives, commerciales ou douanières selon les pays.

Que signifie réellement « testé dermatologiquement » ?

La mention « testé dermatologiquement » signifie que le produit a fait l’objet d’un test de tolérance cutanée réalisé sous la supervision d’un dermatologue, généralement sur des volontaires sains. Ce test permet d’évaluer l’absence de réactions visibles (rougeurs, irritations, inconfort) après application du produit. Il reflète donc une bonne tolérance dans des conditions contrôlées.

Cependant, cette allégation n’est pas encadrée de manière stricte par un texte réglementaire. Aucun protocole officiel n’est imposé concernant le nombre de volontaires, la durée du test ou les critères précis d’évaluation. Elle ne garantit ni l’absence d’ingrédients allergisants, ni une réduction active du risque de sensibilisation. Un produit peut tout à fait contenir des substances à potentiel allergisant tout en affichant cette mention, tant qu’aucun effet indésirable n’a été observé lors du test.

Deux allégations, deux approches réglementaires

Même si elles sont souvent perçues comme équivalentes, les mentions « testé dermatologiquement » et « hypoallergénique » correspondent à deux niveaux d’exigence très différents.

Alors que la première se limite à une observation de tolérance sur peau saine, la seconde implique une démarche de formulation rigoureuse, visant à minimiser le risque allergique. L’allégation « hypoallergénique » doit être justifiée par des données pertinentes, conformément au Règlement (UE) n°655/2013, et repose généralement sur des tests cliniques de sensibilisation, comme les protocoles HRIPT ou RIPT. Elle s’adresse en priorité aux peaux sensibles ou réactives et nécessite des choix formulatoires plus stricts.

L’importance d’un accompagnement réglementaire fiable

Dans le cadre du développement de formules cosmétiques, il est essentiel de définir dès les premières étapes de la recherche et développement les allégations que l’on souhaite revendiquer. Ces choix orientent directement la sélection des ingrédients, les protocoles de tests à prévoir, ainsi que la stratégie de communication produit.

Le Laboratoire Orescience propose un accompagnement global qui intègre à la fois le développement sur mesure de vos formules cosmétiques et la prise en charge complète des aspects réglementaires, en conformité avec les exigences européennes et internationales. Cet encadrement vous permet de sécuriser vos allégations, vos tests, et la mise sur le marché de vos produits, quel que soit le pays ciblé.

Valoriser chaque allégation avec justesse

Le choix d’apposer les allégations « testé dermatologiquement » ou « hypoallergénique » sur un produit ne relève pas uniquement d’une stratégie marketing : il engage pleinement la responsabilité de la marque, tant sur le plan réglementaire que scientifique.

Au sein du Laboratoire Orescience, nous nous assurons que chaque allégation repose sur des données rigoureuses, étayées et en cohérence avec votre positionnement. Notre exigence : garantir des formules conformes, fiables et performantes, parfaitement adaptées aux attentes de vos marchés et aux exigences des autorités compétentes.

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