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Lancer sa marque sur TikTok : succès viral, risque légal

La nouvelle génération de marques cosmétiques, souvent propulsée par les créateurs de contenu via TikTok et les ventes en live shopping, redéfinit les codes de l’entrepreneuriat beauté. En combinant l’agilité des modèles DTC (Direct-to-Consumer), l’accessibilité des laboratoires internationaux et la viralité organique des réseaux sociaux, ces marques captent en un temps record une audience massive et convertissent rapidement.

Cependant, cette montée en puissance s’accompagne d’un risque majeur, encore largement sous-estimé : la non-conformité réglementaire.

La mise sur le marché des cosmétiques en Europe est encadrée par le règlement (CE) n°1223/2009, qui impose au responsable légal des obligations strictes en matière de sécurité produit, de constitution du dossier réglementaire (DIP, CPSR), d’étiquetage conforme et de notification préalable sur le portail CPNP.

Pourtant, de nombreuses jeunes marques, souvent issues de productions hors Union européenne, commercialisent leurs produits sans se conformer à ce cadre réglementaire. Ce non-respect passe souvent inaperçu jusqu’à ce qu’une alerte consommateur, une plainte ou un contrôle déclenche une procédure : retrait immédiat des produits, amendes, voire interdiction de vente sur le territoire.

Voici ce que tout fondateur de marque cosmétique doit savoir avant de vendre en Europe.

Fabrication hors UE : un levier de croissance à haut risque réglementaire

Pour réduire les coûts et accélérer le lancement, de nombreuses jeunes marques choisissent de faire fabriquer leurs produits hors Union européenne : Chine, Turquie, Maghreb, Inde… Ces pays proposent des usines avec des formules en marque blanche, des quantités minimales de commande faibles, des délais de production courts et des prix très compétitifs.

Ce choix de fabrication est légal. Le véritable enjeu réside dans l’absence fréquente de mise en conformité avant la commercialisation en Europe, souvent par méconnaissance des obligations imposées par le règlement (CE) n°1223/2009. Et c’est là que les dérives commencent.

Les manquements réglementaires les plus fréquents

DIP absent ou incomplet : Le Dossier d’Information sur le Produit est l’un des piliers de la conformité. Ce document, exigé pour chaque référence mise sur le marché, regroupe l’ensemble des données réglementaires, scientifiques et techniques relatives au produit.

Sa non-présentation en cas de contrôle, peut entraîner un retrait immédiat, assorti de potentielles sanctions financières.

Non-notification sur le portail CPNP :Avant toute mise sur le marché, chaque produit doit obligatoirement être enregistré sur le Cosmetic Products Notification Portal (CPNP). Ce registre européen centralise les informations sur les produits cosmétiques pour permettre une surveillance rapide et coordonnée.

Absence de tests de sécurité : De nombreux produits sont lancés sans avoir subi les tests de tolérance nécessaires. Or, dès lors que des allégations telles que « hypoallergénique » ou « testé dermatologiquement » sont utilisées, des preuves concrètes sont requises.

Allégations non justifiées : Conformément au règlement (EU) n°655/2013, les allégations utilisées pour promouvoir un produit cosmétique doivent être fondées sur des preuves objectives et vérifiables.

Étiquetage non conforme : Un étiquetage non conforme constitue une infraction fréquente en cosmétique. L’absence de mentions obligatoires telles que la fonction du produit, les précautions d’emploi, la liste INCI, la Période Après Ouverture (PAO), le numéro de lot, le pays d’origine (si applicable), ou encore le nom et l’adresse de la personne responsable peut suffire à entraîner une non-conformité réglementaire. Ces manquements exposent la marque à des sanctions administratives, au retrait du produit du marché, ou à une suspension de sa commercialisation jusqu’à régularisation complète.

Le levier des réseaux sociaux : amplifier la visibilité… mais aussi les risques

Les réseaux sociaux ont profondément transformé le lancement des marques cosmétiques. En quelques jours, un produit bien présenté et relayé par des influenceurs beauté peut atteindre une audience massive et générer des milliers de ventes. TikTok, avec son écosystème de live shopping, favorise les formats courts, où les allégations marketing sont rarement nuancées. Cette viralité soulève cependant une question cruciale : TikTok en cosmétique, est-il un accélérateur de succès ou un piège ?

Certaines marques misent entièrement sur cette visibilité instantanée, en multipliant les claims accrocheurs, les démonstrations spectaculaires et les sessions de live shopping à fort impact. Une approche redoutablement efficace pour stimuler les ventes à court terme, mais particulièrement risquée en cas de non-conformité réglementaire.

Car dans un environnement aussi viral que TikTok, la moindre irrégularité peut rapidement s’amplifier : plus de visibilité signifie plus de clients, mais aussi davantage de réactions indésirables, de plaintes et de signalements auprès des autorités.

Pour comprendre comment certains laboratoires tirent parti de cette dynamique du marketing d’influence et du live shopping cosmétique, tout en produisant des gammes prêtes à l’emploi pour les créateurs de contenu, découvrez : Laboratoire Orescience, le fabricant des influenceurs beauté, stars des réseaux sociaux

Les signaux d’alerte : plaintes clients et SignalConso

Lorsqu’un consommateur rencontre un problème avec un produit cosmétique, la plateforme publique SignalConso, mise en place par la DGCCRF, est devenue le principal canal de signalement. Irritations, rougeurs, composition douteuse ou étiquetage trompeur : ces alertes constituent souvent le premier maillon d’une enquête officielle.

Parmi les motifs récurrents : réactions cutanées (irritations, brûlures, allergies), incompréhension face à la composition réelle du produit, soupçons de non-conformité ou d’origine incertaine…

Une fois le signalement jugé crédible, la DGCCRF peut ouvrir une enquête et demander la transmission immédiate des documents réglementaires.

Contrôles DGCCRF : preuves, obligations et sanctions

Lors d’un contrôle, les agents exigent la présentation du Dossier d’Information Produit (DIP) complet, la preuve de notification sur le CPNP, les coordonnées du responsable de la mise sur le marché établi dans l’UE, les rapports de sécurité, les preuves de fabrication conforme et la justification des allégations.

Dans de nombreux cas, le responsable de la mise sur le marché, parfois mal informé de ses obligations, s’expose alors à un retrait immédiat des produits du marché, des amendes administratives, poursuites pénales en cas de mise en danger du consommateur, suspension du site e-commerce ou des ventes sur marketplaces, rappel des produits en cas de risque avéré.

Le rappel du droit européen

Le Règlement (CE) n°1223/2009 sur les produits cosmétiques est sans ambiguïté : aucun produit ne peut être commercialisé dans l’Union européenne sans preuve de sécurité, étiquetage conforme et dossier de sécurité complet.

Chaque marque doit : Faire évaluer la sécurité du produit, désigner un responsable établi dans l’EU, constituer et conserver le DIP, notifier le produit via le portail CPNP, réaliser les tests de stabilité, compatibilité et tolérance, étayer toute allégation par des données vérifiables

Aucune dérogation n’existe, même pour les marques en ligne ou à production limitée : toute mise sur le marché engage la responsabilité juridique du fondateur.

La viralité ne remplace jamais la conformité

La vitesse, la viralité et la créativité sont des atouts indéniables dans le secteur beauté. Mais aucun succès commercial ne justifie de contourner les règles qui garantissent la sécurité du consommateur et la crédibilité de l’industrie.

Créer une marque cosmétique, c’est avant tout assumer la responsabilité totale de sa conformité, de sa traçabilité et de la qualité des produits mis sur le marché. Les marques qui anticipent, documentent et respectent le cadre européen ne se contentent pas de croître : elles bâtissent des entreprises durables, responsables et respectées.

Au Laboratoire Orescience, les cas clients que nous partageons illustrent la complexité du marché cosmétique à l’ère du digital. Nous accompagnons chaque année des entreprises, créateurs de contenu et fondateurs de marques, souvent portés par le marketing d’influence, dans la structuration de leur développement et la maîtrise de leurs obligations réglementaires.

Notre approche, fondée sur la rigueur scientifique et le respect des exigences européennes, permet aux marques de sécuriser leurs produits et de bâtir une croissance solide. Ces nouveaux acteurs du digital s’imposent désormais face à des marques historiquement établies, preuve qu’une influence maîtrisée et une conformité solide sont les véritables leviers d’une réussite pérenne sur le marché européen.

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La division Recherche et Développement du Laboratoire Orescience, offre des solutions de création et de fabrication en Label Privé | Marque blanche. Vous avez un projet ? Vous souhaitez développer votre gamme de produits cosmétiques, compléments alimentaires, produits capillaires, parfums ? Vous souhaitez devenir distributeur de nos marques Orescience, Dermoskin, Exo Keratin ? N’hésitez pas à prendre contact avec nous.